La raie pastenague désigne plusieurs espèces de la famille des dasyatidés, reconnaissables à une queue en forme de fouet. La pastenague américaine (dasyatis americana) est l'une de ces espèces et on la trouve sur les côtes ouest de l'océan Atlantique, depuis le New Jersey jusqu'au sud du Brésil, incluant le golfe du Mexique et les Antilles. Très commune aux Caraïbes, elle est moins présente aux Bahamas et en Floride.

     Bien qu'ayant une plus grande longueur de queue et une couleur quasi-uniformément grise et non jaune, cette espèce est très proche de la pastenague jaune que je vous présente aussi sur mon site, ici pour les Bahamas et là pour l'est de la Floride. On sait que toutes les espèces de dasyatidés (sauf une) possèdent un ou plusieurs aiguillons venimeux sur la queue, dressés vers le haut, servant à la défense contre les prédateurs. Cette épine est garnie de pointes dirigées vers la base, comme un harpon. La raie pastenague en possède un seul. Son venin est très dangereux, voire mortel, y compris pour l'homme. Le contact, en général, survient quand un nageur ou un plongeur marche accidentellement sur une raie posée sur le fond. La blessure est très douloureuse et des effets secondaires, variables, apparaissent rapidement : crampes, nausées, vomissements, diarrhées... Un premier cas mortel est survenu en 2006 : celui de Steve Irwin, un Australien propriétaire d'un zoo et célèbre présentateur de documentaires sur les animaux diffusés à la télévision, touché à la poitrine au cours d'une plongée. Pour plus de détails sur un second accident mortel récent (fin 2018) et sur la façon de traiter ce genre d'accidents, voir les 2 liens ici et là.